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samedi 5 février 2011

M65-M66-NGC3628 : Le trio de galaxie dans le Lion

Photo prise le 05/02/2011 vers 00h12 : 
  • Canon 400D
  • Objectif Sigma APO 70-300 à 300mn
  • ISO : 1600 et 800 pour la deuxième image
  • Ouverture : 5.6
  • Nombre de photo compositées : 15 et 18 pour la seconde image
  • Temps de pose : 65 secondes
  • Nombre de Dark : 10
  • Nombre de Flat : 8
  • Nombre d'offset : 17et 16 pour la seconde
  • Iris et Photoshop pour le traitement
  • Monture EQ1 Skywatcher
  • Condition Météo : très légèrement nuageux, T=4°C, H=42%, vent faible, Hpa=1023

ISO 1600

ISO 800

Le Lion est une constellation du zodiaque traversée par le Soleil du 10 août au 16 septembre. Dans l'ordre du zodiaque, elle se situe entre le Cancer à l'ouest et la Vierge à l'est. Cette constellation contient plusieurs étoiles brillantes, telles Régulus (α Leonis), le cœur du Lion, et Denebola (β Leonis), sa queue. Le Lion désigne également un signe du zodiaque correspondant au secteur de 30° de l'écliptique traversé par le Soleil du 23 juillet au 22 août.

Le triplet du Lion (aussi appelé le Groupe de M66) est un petit amas de galaxies situé à environ 35 millions d'années-lumière dans le constellation du Lion. Cet amas regroupe les galaxies spirales M65, M66, et NGC 3628.
M65 (ou NGC 3623) est une galaxie spirale située dans la constellation du Lion. Elle fut découverte officiellement par Pierre Méchain en 1780, et Charles Messier l'introduisit dans son catalogue d'objets diffus le 1er mars de la même année.
En réalité, M65 et sa voisine M66 ont été découvertes par Charles Messier, qui l'entra dans son catalogue le 1er mars 1780 et la décrivit comme une nébuleuse (avec le commentaire : « elle est très faible et ne contient aucune étoile »). À la suite d'une méprise toujours possible, l'Amiral William Henry Smyth a attribué les découvertes de M65 et M66 (ainsi d'ailleurs que M68) à Pierre Méchain. Ce point de vue fut adopté par Kenneth Glyn Jones (1915-1995) au cours des années 1960, puis par de nombreuses autres sources. La découverte de M65 est donc désormais attribuée officiellement à Pierre Méchain.

M66 est une galaxie spirale intermédiaire visible dans la constellation du Lion découverte semble-t-il indépendamment par Charles Messier et Pierre Méchain en 1780. L'interaction gravitationnelle de sa rencontre passée avec son voisin NGC 3628 eut plusieurs conséquences :
C'est à cause de ce troisième point qu'un de ses bras est bien plus grand que les autres, et que la répartition de la poussière interstellaire est modifiée. C'est pour cela que M66 est présente dans le catalogue des galaxies particulières (Apr)[1].

NGC 3628 est une galaxie spirale, située à environ 35 millions d'années-lumière, dans la constellation du Lion. Elle a été découverte par William Herschel en 1784. Elle possède une excroissance d'approximativement 300 000 années-lumière, qui est due à la force de marée.


M45 : L'amas des Pléiades dans le Taureau

Photo prise le 04/02/2011 vers 22h23 :

  • Canon 400D
  • Objectif Sigma APO 70-300 à 214mn
  • ISO : 1600
  • Ouverture : 5.0
  • Nombre de photo compositées : 16
  • Temps de pose : 1min
  • Nombre de Dark : 10
  • Nombre de Flat : 8
  • Nombre d'offset : 17
  • Iris et Photoshop pour le traitement
  • Monture EQ1 Skywatcher
  • Condition Météo : très légèrement nuageux, T=4°C, H=42%, vent faible, Hpa=1023

 
 Les Pléiades, ou amas M45, sont un amas ouvert d'étoiles qui s'observe dans l'hémisphère nord, dans la constellation du Taureau.

L'origine du nom « Pléiades » provient de la mythologie grecque : les Pléiades sont sept sœurs, filles d'Atlas et de Pléioné : Astérope, Mérope (ou Dryope, ou Aéro), Électre, Maïa, Taygète, Célaéno (ou Sélène) et Alcyone.
On dénombre aujourd'hui dans cet amas environ 3 000 étoiles, dont une douzaine sont visibles à l'œil nu. Il s'étend sur 2°, soit l'équivalent de 4 fois le diamètre apparent de la Lune. Sa densité est donc relativement faible par rapport aux autres amas ouverts. L'âge de l'amas est estimé à 100 millions d'années, mais il ne devrait pas vivre longtemps puisqu'il devrait se séparer dans 250 millions d'années, en partie à cause de sa faible densité (il s'agit ici de la vie de l'amas et non de celle des étoiles qui le composent).
Les 9 étoiles les plus brillantes de l'amas tirent leur nom des 7 sœurs et de leurs parents. Leur magnitude est comprise entre 2,86 et 5,44, donc accessible à l'œil nu. Astérope a la particularité d'être une étoile double.

Les principales composantes de l'amas sont :

Étoiles des Pléiades
Nom Désignation Magnitude Apparente Type spectral
Alcyone Eta (25) Tauri 2,86 B7IIIe
Atlas 27 Tauri 3,62 B8III
Électre 17 Tauri 3,70 B6IIIe
Maïa 20 Tauri 3,86 B7III
Mérope 23 Tauri 4,17 B6IVev
Taygète 19 Tauri 4,29 B6V
Pléioné 28 (BU) Tauri 5,09 (var.) B8IVep
Célaéno 16 Tauri 5,44 B7IV
Astérope 21 et 22 Tauri 5,64 / 6,41 B8Ve/B9V
18 Tauri 5,65 B8V
 
Cette nébuleuse réfléchit la lumière de ces étoiles, situées à proximité ou à l'intérieur.
La plus brillante partie est découverte le 19 octobre 1859 par Ernst Wilhelm Tempel, autour de Mérope ; nébuleuse répertoriée en tant que NGC 1435. En 1875, une extension du nuage est découverte autour de Maïa et classée à NGC 1432. D'autres extensions sont observées autour d'Alcyone, Électre, Célaéno et Taygète en 1880. La structure complexe du nuage est finalement révélée par les frères Henry et Isaac Roberts entre 1885 et 1888.

Cette nébuleuse n'est pas un reste du nuage de poussière originel qui a donné naissance aux Pléiades. En effet, les deux objets n'ont pas la même vitesse apparente. L'amas aura croisé ce nuage sur son chemin.

vendredi 4 février 2011

Les trois rois - NGC2024 - M42 : La constellation d'Orion

Photo prise le 21/01/2011 vers 22h58 :

  • Canon 400D
  • Objectif Sigma APO 70-300 à 100mn
  • ISO : 200
  • Ouverture : 5.0
  • Nombre de photo compositées : 27
  • Temps de pose : 1min
  • Nombre de Dark : 15
  • Nombre de Flat :15
  • Nombre d'offset : 17
  • Iris et Photoshop pour le traitement
  • Monture EQ1 Skywatcher

Au centre du corps, trois étoiles (δ à l'ouest, ε au centre et ζ à l'est) forment un astérisme immédiatement reconnaissable puisque triplement remarquable : les étoiles sont quasi parfaitement alignées et équidistantes avec une erreur de 3 % par rapport aux dimensions de l'astérisme (ε se trouve à seulement 5' du milieu du segment δ-ζ, distantes de 2,73°) ; en outre, leurs magnitudes sont assez voisines (respectivement 2,2, 1,7 et 1,8). Alnitak (ζ Ori), Mintaka (δ Ori) et Alnilam (ε Ori) (appelées également « les trois rois » ou « les trois mages ») constituent à elles trois la ceinture ou le baudrier d'Orion. Sous cet alignement, un autre alignement Nord-Sud, plus faible, marque l'épée d'Orion, qui se termine sur ι Ori. Un demi degré au nord de ι Ori, on trouve θ Ori, autour de laquelle est centrée la fameuse nébuleuse d'Orion, visible (faiblement, et par de bonnes conditions) à l'œil nu.



NGC2024 & IC434 : La nébuleuse de la flamme et de la tête de cheval

Photo prise le 23/01/2011 vers 21h40 :

  • Canon 400D
  • Objectif Sigma APO 70-300 à 300mn
  • ISO : 800
  • Ouverture : 5.6
  • Nombre de photo compositées : 52
  • Temps de pose : 1min
  • Nombre de Dark : 15
  • Nombre de Flat : 20
  • Nombre d'offset : 17
  • Iris et Photoshop pour le traitement
  • Monture EQ1 Skywatcher
Gros plan de la nébuleuse de la Tête de Cheval. En astronomie, les nébuleuses sombres, nébuleuses obscures ou encore nébuleuses d'absorption sont des régions où les poussières du milieu interstellaire semblent se concentrer en grands nuages qui apparaissent en régions pauvres en étoiles.

Les nébuleuses sombres peuvent être vues si elles obscurcissent une partie d'une nébuleuse en émission ou de réflexion, comme la nébuleuse de la Tête de Cheval ou la nébuleuse du Cône dans la constellation du Cocher, ou si elles bloquent la lumière des étoiles en arrière-plan, comme par exemple le sac de charbon dans la constellation de la Croix du Sud.

La forme de tels nuages est très irrégulière : ils n'ont aucune frontière externe clairement définie et prennent parfois des formes contorsionnées. Les plus grandes nébuleuses sombres sont visibles à l'œil nu, apparaissant comme des zones sombres sur le fond plus lumineux de la Voie lactée.

L'hydrogène de ces nuages sombres et opaques existe sous forme moléculaire (H2). Les plus grandes nébuleuses de ce type, les nuages moléculaires géants, sont plusieurs millions de fois plus massifs que le soleil. Ils contiennent une grande partie de la masse du milieu interstellaire, ont une taille d'environ 150 années-lumière, une densité de matière moyenne de 100 à 300 molécules par centimètre cube et une température interne de seulement de 7 à 15 K. Les nuages moléculaires sont constitués principalement de gaz et de poussières mais peuvent aussi contenir beaucoup d' étoiles. Leurs coeurs sont complètement cachés à la vue et seraient indétectables si leurs molécules constitutives n'émettaient pas dans le domaine des micro-ondes. Ce rayonnement n'est pas absorbé par la poussière et peut donc traverser aisément ces nuages. La matière dans ces nuages est groupée en masses compactes de toutes tailles; les plus petites ayant à peine la taille typique d'une étoiles et d'autres s'étendant sur une année-lumière. Ces nuages possèdent un champ magnétique interne qui les empêchent de s'effondrer sous l'effet de leur propre gravitation.

Les nuages moléculaires géants jouent un rôle important dans la dynamique des galaxies : quand une étoile passe près d'un nuage géant, l'attraction gravitationnelle considérable de celui-ci perturbera significativement l'orbite de l'étoile. Après de multiples rencontres similaires, une étoile d'un certain âge aura des composantes de vitesse significatives dans toutes les directions, au contraire de l'orbite presque circulaire que les étoiles jeunes héritent du nuage qui les a engendrées. Ceci donne à l'astronome un autre outil pour estimer l'âge des étoiles et contribue à expliquer l'épaisseur du disque galactique.

Les régions internes des nébuleuses sombres sont le siège d'événements importants: la formation des étoiles.

La Nébuleuse de la Flamme, ou NGC 2024, est située dans la constellation d'Orion. Elle se situe à une distance de 900 à 1500 années-lumière.
L'étoile brillante Alnitak (ζ Ori), la plus à l'est de la Ceinture d'Orion, émet des ultraviolets énergétiques qui ionisent les grands nuages d'hydrogène gazeux situés à l'emplacement de la nébuleuse. Une grande partie de la lumière observée résulte de la recombinaison des électrons et de l'hydrogène ionisé. De surcroît, du gaz sombre et de la poussière se trouvent en avant de la partie brillante de la nébuleuse, ce qui cause les tâches sombres apparaissant au centre du gaz en incandescence. La nébuleuse de la Flamme fait partie du complexe du nuage moléculaire d'Orion, une région de formation d'étoiles qui comprend la fameuse nébuleuse de la Tête de Cheval.