Pourquoi un point antipodal est si particulier (et rare)
- Définition. Deux points antipodaux sont diamétralement opposés sur le globe. Pour la HF, cela signifie que le trajet utile fait environ 20 000 km, la moitié de la circonférence terrestre.
Rareté “terre-à-terre”. Très peu d’endroits terrestres ont une terre exactement en face d’eux : on estime qu’environ 15 % des terres ont des antipodes sur d’autres terres, soit ~4,4 % de la surface du globe (estimations 3–4 % également citées selon les sources). Autrement dit, les paires terre-à-terre sont exceptionnelles. Wikipédia
Cas Chatham ↔ Gard (Alzon). L’antipode du Gard (Alzon) tombe à Waitangi (Chatham Islands) ; l’écart de ~50 km est négligeable à l’échelle HF. Ce duo figure parmi les rares paires terre-à-terre documentées ; il existe même une mention officielle/dédicace locale côté Chatham. Wikipédia
Comprendre ce qu’est une communication “antipodale”
Si l’on traçait une ligne droite passant par le centre de la Terre depuis le Gard, elle ressortirait… à moins d'une centaines de kilomètres seulement des îles Chatham !
Ce type de liaison est donc une communication antipodale quasi parfaite : le signal a parcouru la moitié de la planète, via un enchaînement complexe de réflexions ionosphériques.
Les ondes radio HF ne traversent pas la Terre : elles rebondissent entre la surface terrestre et les couches ionisées de la haute atmosphère, principalement la couche F2.
Pour atteindre l’autre côté du monde, le signal doit effectuer une série de sauts successifs — souvent plus de dix rebonds.
Chaque saut dépend des conditions locales de propagation, de la densité d’ionisation et de la géométrie du trajet.
Dans son excellent article “Working HF DX Near Antipodes” (VU2NSB), l’auteur décrit parfaitement les contraintes de ce type de communication :
À mesure qu’on approche de l’antipode, tous les azimuts convergent ;
Le faisceau de rayonnement se rétrécit considérablement ;
La zone d’illumination devient très étroite, et le pointage d’antenne doit être d’une grande précision.
Rôle de l’antenne verticale (DX Commander Signature 9) sur un contact antipodal
Angle de départ bas (clé du DX) : une verticale bien réglée rayonne fortement sous ~5–10°, exactement l’angle requis pour couvrir ~20 000 km par multi-sauts F. C’est l’un des facteurs décisifs pour “accrocher” la fenêtre antipodale.
Couverture azimutale 360° : proche de l’antipode, le couloir utile est étroit et peut basculer SP/LP selon l’heure. La directivité quasi omnidirectionnelle d’une verticale évite de “rater” l’azimut gagnant quand la fenêtre s’ouvre.
Comparatif rapide : une Yagi offrirait plus de gain mais exige un pointage ultra précis et une infrastructure lourde. La verticale résonante bien accordée, elle, mise sur l’efficacité et l’angle bas, très adaptés à une ouverture antipodale courte.
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