En grand champ, on distingue les deux nébuleuses de l'Aigle M 16 et de l'Oméga M17 ainsi que le nuage du Sagittaire M24.
Cette photo avait pour but de localiser ces deux nébuleuses avant de passer à une focale plus importante entre 200 et 300mn. En pleine voie lactée, pas évident de les trouver surtout que les étoiles qui composent la constellation de l'écu sont de grandes magnitudes, donc faiblement lumineuses...
- Canon 400D
- Objectif Sigma APO 70-300 à 70mn
- ISO : 400
- Ouverture : 5.0
- Nombre de photo compositées : 15
- Temps de pose : 120s
- Nombre de Dark : 5
- Nombre de Flat : 22
- Nombre d'offset : 22
- Traitement avec Iris et Photoshop
- Monture EQ1 Skywatcher
M24 est un amas stellaire situé dans la constellation du Sagittaire, d'environ 600 années-lumière de large. Il fut découvert par Charles Messier le 20 juin 1764. Celui-ci le décrit alors comme une « large nébulosité dans laquelle se trouvent de nombreuses étoiles de différentes magnitudes ». M24 n'est pas un « amas » à proprement parler, il s'agit plutôt d'un vaste nuage galactique composé d'étoiles et de gaz interstellaire probablement situé dans le bras spiral intérieur de Norma situé à plus de 10000 années-lumière.
À l'intérieur de celui-ci se trouvent deux amas ouverts, NGC 6603 (qui est parfois désigné à tort comme étant M24) et qui est visible à l'œil nu, et Markarian 38 (petit groupement d'étoiles serrées autour de SAO 161217) ainsi que deux nébuleuses obscures cataloguées par Edward Emerson Barnard (B92 et B93) qui se situent sûrement en avant de ce nuage, dans le bras du Sagittaire-Carène à 7000 années-lumière. M24 occupe un volume relativement grand avec une profondeur de 10 000 à 16 000 années-lumière. C'est la plus grande concentration d'étoiles individuelles visible aux jumelles, avec environ 1000 étoiles visibles à l'intérieur d'un seul champ de vision.
M17 est une nébuleuse en émission découverte par De Chéseaux en 1746 puis redécouverte par Messier en 1764 située dans le Sagittaire. Elle est également connue sous les noms de nébuleuse Oméga, le Cygne, le Fer à Cheval, ou le Homard.
La nébuleuse est très brillante, elle est également visible à l'œil nu dans de bonnes conditions sous les basses latitudes (magnitude apparente 6). Ceci est dû au fait qu'elle abrite des étoiles jeunes de type B nées de la nébuleuse et qui irradient le gaz alentour, créant ainsi une région HII, la couleur rouge de la nébuleuse est d'ailleurs celle de l'hydrogène ionisé. En infrarouge, on a pu y observer une quantité importante de poussières favorables à la formation d'étoiles. Au sein de la nébuleuse se trouverait un amas ouvert constitué d'une trentaine d'étoiles masquées par la nébuleuse. Le diamètre de la nébuleuse avoisine les 40 années-lumière.
M16 (Nébuleuse de l'Aigle) est un amas ouvert qui fut découvert par Jean-Philippe de Chéseaux en 1746, mais Charles Messier ne l'a ajouté dans son catalogue qu'en 1764, date à laquelle il découvrit aussi la nébulosité dans laquelle baigne l'amas. William et Caroline Herschel n'ayant probablement pas découvert immédiatement la double nature de cet objet, les catalogues anglo-saxons ont donné à l'amas ouvert la référence NGC 6611 et ce n'est qu'en 1908 que la nébuleuse reçut la référence IC 4703.
L'amas est constitué de jeunes étoiles bleues de type O et B qui sont nées de la nébuleuse de l'Aigle et qui ionisent le gaz de cette même nébuleuse, ce qui ne manque pas de lui donner une teinte caractéristique dans les gros télescopes. Des étoiles sont d'ailleurs encore en cours de formation. La région centrale de la nébuleuse montre une belle architecture en colonnes, appelées « Piliers de la création » (Pillars of Creation) depuis leur redécouverte par le télescope spatial ; dans ces piliers de gaz de l'ordre de trois années-lumière de long naissent les étoiles de l'amas, d'où leur nom. M16 nous est distant de 5 500 à 7 000 années-lumière selon les sources.
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